La vérité sur la qualité des crédits carbone

Les crédits carbone font couler de l’encre ces dernières années et continueront de le faire considérant le dynamisme du marché de la compensation des émissions de gaz à effets de serre (GES), dont on estime que la valeur atteindra 200 milliards d’ici 2050[1].

Il ne fait plus de doute dans la communauté scientifique que l’augmentation drastique des GES d’origine anthropique est à la base de la crise climatique que nous vivons présentement. Des mesures concrètes sont mises en place pour tenter de limiter la concentration de ces gaz et leur effet néfastes sur les générations à venir, notamment via L’Accord de Paris sur le climat, signé en 2015, qui vise à concerter les efforts globaux d’atténuation des émissions de GES.

Lorsqu’il est question de contribuer à cet effort, autant pour les individus que les entreprises, il peut être difficile de s’y retrouver. Plusieurs se tournent vers l’acquisition de crédits carbone, mais la multiplication des critiques autour de la légitimité, qualité et vérité de ceux-ci complexifie l’achat et la satisfaction post-achat. Or, la compensation volontaire est définitivement en vogue ces dernières années et il est à prévoir une franche augmentation de la demande sur le marché. Gold Standard, organisation réputée internationalement qui agit comme tierce partie indépendant pour la certification des programmes de compensation d'émissions carbone, a vu les achats individuels de crédits quadrupler au cours de l'année 2019.[2]

Il existe des crédits carbone qui sont achetés volontairement, en plus d’un système de plafonnement et d’échanges au niveau commercial. Dans ce deuxième cas, l’entreprise qui émet moins de carbone que les limites légales de son pays est autorisée à revendre ses crédits excédentaires à une entreprise qui elle, dépasse cette limite et pourrait alors être sujette à une amende.

Certaines entreprises sont assujetties à une réglementation qui leur impose de compenser leurs émissions avec un type spécifique de crédit compensatoire. Par exemple, elles peuvent se voir dans l’obligation d’acheter des crédits provenant de projets séquestrant du carbone dans le même pays que celui où il est échappé.

Quels sont les critères de qualité pour les crédits carbone?

Plusieurs questions et critiques sont citées lorsqu’il est question d’authentifier la qualité des crédits carbone et la comparaison de l’offre sur le marché de compensation volontaire peut être ardue. Premièrement, abordons l’origine de la séquestration de carbone. Celle-ci peut découler de la protection des forêts, de la plantation d’arbres (reforestation par exemple) ou pour certaines communautés, il pourrait s’agir de fournir un poêle à combustion propre.

Kelley Kizzier, spécialiste des marchés du carbone pour l'organisme Environmental Defense Fund, explique que « les crédits douteux sont nombreux et qu’il peut s'avérer difficile de naviguer sur les eaux parfois troubles de la compensation carbone. » Pour y voir plus clair, voici quelques critères de base à évaluer avant d’arrêter son choix.

Plusieurs critères sont reconnus par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (United Nations Framework Convention on Climate Change, UNFCCC) et globalement acceptés par les professionnels du milieux de la compensation. Il s’agit entre autres de :

  1. Additionnalité

    Pour qu’un crédit carbone soit additionnel, et donc légitime, il faut qu’il soit supplémentaire à toute activité déjà prévue. Par exemple, si le projet de compensation aurait été entrepris indépendamment de l’investissement pécuniaire garanti à travers le marché du carbone, alors il ne s’agit pas d’une véritable compensation selon les règles de ce critère très important.

  2. Vérifiabilité

    La réduction ou la séquestration du carbone doit être mesurable, ou vérifiable. Les programmes de certification agissent en tant que tierce partie pour régir et encadrer les différentes compensations de façon qu’elles soient légitimes selon des critères bien précis. Dans le cas de projets de reforestation, les vérificateurs doivent être en mesure de voir de leur yeux les arbres plantés.

  3. Propriété unique

    Pour qu’un crédit carbone compensatoire soit considéré comme propriété unique, il faut qu’il soit impossible d’être doublement comptabilisé. Une fois qu’il a été utilisé, il ne pourra pas l’être une seconde fois. Les registres publics, où sont consignés tous les crédits carbone émis, assurent l’unicité de ceux-ci.

  4. Permanence

    Les compensations carbone doivent être réalisées dans une perspective de pérennité, de manière que les résultats obtenus perdurent dans le temps.

Afin de s’assurer de faire un achat de crédits carbone judicieux, il est sans aucun doute pertinent de vérifier les délais d’exécution pour les compensations carbone, de voir à l’application réelle des projets afin d’être en confiance que les activités auront lieu et finalement, de s’assurer qu’il n’existe pas des fuites potentielles par la vente à des entreprises forestières environnantes par exemple.

Les programmes de certification

Les programmes de certification jouent un rôle prépondérant dans le marché du carbone, puisque ce sont ces entités qui participent à la réglementation des crédits compensatoires. Ils sont aussi appelés « labels carbone ». Gold Standard (GS), Verified Carbon Standard (VCS) et Green-e sont des groupes tiers offrant des programmes de certification réputés mondialement qui authentifient et encadrent les pratiques de plusieurs projets de compensation carbone. De plus, ces intervenants peuvent également accompagner les développeurs de projets dans le design et la gestion de ceux-ci. Ils proposent des méthodologies rigoureuses permettant d’obtenir des crédits carbone fiables.

Les crédits carbone produits par TreesOfLives

TreesOfLives produit des crédits carbone de façon transparente et souhaite garantir que ceux-ci soient légitimes auprès de la clientèle investisseuse. En s’associant avec des programmes de certification indépendants et reconnus mondialement, TreesOfLives veut agir de manière à offrir des compensations réelles, mesurables, vérifiables et surtout, exécutoires. Les mesures de séquestration de carbone calculées pour nos modèles d’aménagement des terres ont été élaborées et validées par la firme NEL-i, dont l’expertise sur les mécanismes du marché du carbone est reconnue mondialement.

Lorsque vous investissez dans TreesOfLives, vous contribuez à mettre en place des projets de restauration de terres dégradées, qui permettent de séquestrer du carbone. Grâce à nos données terrain connectées à la plateforme d’investissement par de l’intelligence artificielle, nous sommes en mesure de calculer la quantité de carbone que le montant de votre investissement aura contribué à séquestrer. Nous pouvons ainsi générer un certificat indiquant le nombre de crédits carbone que vous avez cumulé.

Notre gouvernance rigoureuse ainsi que notre volonté d’offrir la meilleure qualité de crédits carbone vous assurent que nos projets contribuent réellement à vous positionner comme un joueur clé dans la lutte contre les changements climatiques.


Liens

[1] https://www.spglobal.com/platts/en/market-insights/latest-news/natural-gas/051320-global-carbon-offsets-market-could-be-worth-200-bil-by-2050-berenberg

[2] National Geographic. (2020). Crédits carbone : compensent-t-ils vraiment nos émissions de CO2? Repéré à : https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2020/01/credits-carbone-compensent-t-ils-vraiment-nos-emissions-de-co2

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